Le présent résumé s’adresse aux lecteurs francophones qui s’intéressent à l’histoire du Grand Danois ou le Chien danois.
| Canis Porcarii (vautres)
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| Sau Rüden [chien blanc à poil dur, couché]1
Bauer Hund [chien roux de taille moyenne, à droite]
Dänischer Hund [Chien danois, à gauche]
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| Chiens de Chasse des Sangliers
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| Familia IV. Fünfzähige
| Ridinger, fec
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1 Je trouve que nous avons là un chien très similaire au griffon (« Hessischer Raubart »), un grand chien d’arrêt à poil dur dont les mâles (également appelés « mâtins » en allemand) mesurent 60 à 70 cm d’une épaule à l’autre. Source : estampe coloriée à la main (28 x 45 cm) ci-dessus est tirée de « Thierreich » (Le royaume des animaux) de Johann Jakob Ridinger, Augsburg, 1768. Johann Jakob Ridinger (1736-84) était l’un des deux fils du plus grand illustrateur allemand de scènes de chasse de son temps, l’artiste Johann Elias Ridinger (né à Ulm en 1698, mort à Augsburg en 1767). À côté de son frère Martin Elias Ridinger (1730-80), Johann Jakob Ridinger a repris la maison d’édition fondée par leur père après la mort de celui-ci en 1767. Ma collection personnelle. Le présent chapitre intitulé « Mjóhund & Tæffue - Den Danske Hund », ce qui, en français moderne, se traduit assez maladroitement par « Chien et chienne – le Chien danois », traite du grand chien de chasse des Danois. Le chapitre fait partie d’une description historique approfondie de l’histoire de la migration des Danois jusqu’à leur arrivée autour des années 40-77 ap. J.-C. dans leur territoire actuel, puis de la première migration ultérieure vers les nouveaux royaumes de Britannia à partir de l’an 449 et 50 ans en avant. Le chapitre consacré au Grand Danois constitue, à ma connaissance, la recherche la plus complète sur le sujet effectuée à ce jour. À travers des exemples de l’archéologie, l’art et la philosophie des premières références dans l’Edda poétique (ou l’Ancienne Edda), elle-même une évolution partielle du Rig-Veda, et des exemples d’édifices, de la détrempe à l’huile et de la peinture murale, des runes et de notre langue commune, le vieux norrois et l’ancien anglais, nous raconterons l’existence, l’évolution, le comment et le pourquoi de notre grand chien. La présence du grand chien dans la partie nord de l’Europe de l’Ouest semble résulter de deux majeures migrations humaines depuis la zone autour de la Mer d’Azov. La première migration à conduire le grand chien vers le nord-ouest était l’arrivée de tribus, qui se nommaient « Combrogi » (« Kimbrer » en danois moderne, et « Cymry » en gallois). Au Ve siècle av. J.-C., ces tribus contrôlaient le « Cumbria » (l’Angleterre), l’intégralité du Danemark actuel et la côte ouest de la Suède actuelle. Des squelettes de chiens et leur représentation dans l’art prouvent de façon indubitable la présence du grand chien à cette époque. La seconde migration fut l’arrivée des Danois vers 40-77 ap. J.-C. Des ossements provenant d’enterrements, de bêtes accompagnant des hommes et des femmes, ainsi que des représentations artistiques, font exploser l’évidence et l’on en retrouve la trace en Est-Anglie, puis, à partir de l’an 449, dans les nouveaux royaumes de Britannia. Comme pour les chevaux, le chien le plus apprécié est le blanc tacheté de noir. Aujourd’hui, nous l’appelons « Arlequin ». Ce nom vient de « Herla Cyning » (en ancien anglais) ou « Roi de l’armée » – dit « Herlequin » ou « Hellequin » en normand. Le terme a évolué parce que dans les nouveaux royaumes de Britannia, le titre du roi humain, « Hariwalda » (vieux norrois/ancien anglais), devint « Bretwalda » ou « Chef de l’armée, dirigeant de Britannia ». Sortes de guides spirituels, les chiens personnels du roi, blancs tachetés de noir, étaient appelés « Roi de l’armée (des chiens) » (Herla Cyning). La suite des traces des grands chiens est ininterrompue depuis les anciens temps jusqu’à aujourd’hui. Ce chapitre le démontre à travers de sources originales et de reproductions de plus de 200 photos. Le grand chien d’origine était de corpulence plus légère qu’aujourd’hui. Aussi bien des représentations visuelles que des protocoles de chasse de la cour danoise en témoignent. Nous savons pourquoi, quand et comment s’est produit ce changement. Au XVIe siècle, la cour royale du Danemark introduisit la nouvelle mode de la chasse à courre, une forme de chasse peu naturelle où les chiens de chasse n’avaient plus le droit de renverser puis de tuer le gibier de grande taille. En effet, les chiens devaient chasser le cerf, sanglier ou loup, le renverser puis se contenter de le maintenir jusqu’à ce que le chasseur arrive et tue le gibier. Les protocoles de la cour danoise nous apprennent que le grand chien n’avait pas la constitution idéale pour assumer ce nouveau rôle dans la chasse : il était trop léger pour maintenir un cerf ou un loup sans le tuer. Pour résoudre ce problème, le roi Frédéric II (1559-1588) envoya, en 1585, un navire à Londres chargé de rapporter des « chiots d’Angleterre » offerts par la reine Elisabeth I (1558-1603). Ces « chiots d’Angleterre » étaient des mastiffs anglais (aujourd’hui connus sous leur nom du XIXe siècle, « Broholmer »), considérablement plus lourds. Les protocoles du Chenil royal du Danemark maintenaient deux lignes séparées dans le programme d’élevage, une danoise et une anglaise. Le croisement prit l’appellation de « Blendinge » (« Blend » en anglais, « mixte » en normand, « croisé » en français moderne). Cette nouvelle ligne de grands chiens fut l’origine du présent Grand Danois tel que nous le connaissons aujourd’hui au Danemark, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Les différents noms utilisés pour identifier le chien : « Great Dane » (dans le monde anglophone), « датский дог » (« Dahtskeey Dog » en russe), « Gran Danés » (dans le monde hispano- et portugophone, y compris en Amérique du Sud), « Grand Danois, Chien danois » (dans le monde francophone ainsi qu’en Scandinavie depuis le Xxème siècle), « Tanskandoggi » (en Finlande), « Danubius Dog » (en Hongrie), « Danua cinsi kopek » ou « Grand Danua » (en Turquie), et « Dänische Dogge » ou « Grosse Dänische Yagd Hund » (dans le monde germanophone jusqu’en 1888-9)
…ne font que refléter l’origine tribale et géographique des chiens. Le grand chien fut importé par l’empire romain et donc correctement appelé « Alano » en italien. Fortement apprécié, le chien représentait un avantage tribal compétitif. Ainsi, le chien n’existait pas en Germanie avant que le roi danois Christian VI (1730-1746) n’abandonne la coutume de la chasse à courre en 1741 et ne fasse cadeau de tous les grands chiens du Chenil royal. Les protocoles du Chenil royal du Danemark archivés au château de Jægersborg (pavillon de chasse royal situé au nord de Copenhague) témoignent des bénéficiaires des chiens : Roi Frédéric I de Suède : 11 meutes de chiens Margrave Frédéric de Brandebourg-Bayreuth : 25 meutes de chiens Duc Frédéric-Charles de Pløen : 6 meutes de chiens Duc de Savoie et roi de Sardaigne Charles-Emmanuel III : 4 grands chiens croisés
L’événement contribua à répartir les grands chiens parmi les aristocrates à travers l’Europe et offrit la base des révisions historiques ultérieures. Jusqu’à cet événement en 1741, les chiens étaient introuvables au-delà des territoires initiaux, qui comprennent la Normandie à partir de l’an 912, comme l’atteste amplement la représentation de la bataille de Hastings de la Tapisserie de Bayeux. George Louis Leclerc, comte de Buffon, entreprit en 1749 la publication de sa grande thèse sur l’évolution intitulée « Histoire Naturelle, générale et particulière ». Dans le tome 4, il utilisa le grand chien comme exemple de l’évolution, et faute d’en trouver en France ou en Germanie, il alla le chercher sur son propre territoire, le Danemark. Il était la première personne à avoir employé le nom de « Grand Danois ». Nous savons d’une thèse élaborée par le Danois Jacob Nicolay Wilse et publiée en 1767 que les Danois appelaient la bête « grand chien », une terminologie conservée bien après le début du XXème siècle. En Allemagne, en 1780, on référait au chien par les termes de « Grosse Dänische Yagd Hund » (grand chien de chasse danois). La première exposition canine eut lieu à Hambourg du 14 au 20 juillet, 1863. Huit chiens portaient l’appellation de « dogue danois » et sept chiens celle de « dogue d’Ulm ». Fait emblématique de l’hostilité croissante manifestée par Allemands à travers l’Europe, Bismarck nomma une commission, « Kynologischer Verein Hektor » chargée de dissocier les origines du chien du Danemark et de l’Angleterre, pays ennemis de l’Allemagne. Il se servit pour cela d’un coup de théâtre : le néologisme du « dogue allemand ». Le nouveau terme fut rendu publique en 1878, et dès 1880, l’utilisation de tout autre terme pour désigner le grand chien fut interdit dans l’empire allemand. En 1936, l’équivalent allemand de la société canine nationale, le R.D.H. (Reichverband für das Deutsche Hundewesen), tomba sous le contrôle des Nazis, et ses activités furent gérées par les voyous de la S.A. (Sturm Abteilung). Au mois de décembre 1936, la société canine nationale danoise, le D.K.K. (Dansk Kennelklub) fut informée par écrit que l’Allemagne Nazie demanderait, lors de l’assemblée générale de la F.C.I. (Fédération Cynologique Internationale) programmée pour le 22 juillet 1937 à Paris, la cessation de l’usage de tout terme n’indiquant pas les origines allemandes du grand chien. Il en découla un remue-ménage certain, mais les Danois réussirent à réfuter la révision historique des Allemands. Cela ne semble cependant pas avoir mis un terme définitif aux tentatives révisionnistes allemandes. Puisque le français est la langue officielle de la F.C.I., la société canine internationale, aussi bien à sa localité d’origine à Paris qu’aujourd’hui en Belgique, je céderai la parole à la F.C.I. Ci-après suit une lettre du secrétaire général de la F.C.I., le baron belge Albert Houtart. Avant la seconde guerre mondiale, le siège de la fédération se trouvait à Paris. Le baron Houtart était déjà secrétaire général de la F.C.I. en juillet 1937. L’adresse d’expéditeur de la lettre est le 63, rue de l’Abbaye située dans le 6. arrondissement de Paris. Sachant que le baron écrivit la lettre au nom de la F.C.I., nous pouvons déduire que la fédération n’avait pas encore déménagé en Belgique. Le baron Houtart a sans doute influencé le choix de ce pays. P.M.C. Toepoel, le destinataire néerlandais de la lettre, est connu par tout amateur de chiens de son pays. Plus particulièrement parce qu’il est considéré comme la force vive de la perpétuation des races canines néerlandaises, dont - et surtout - le chien de berger hollandais « Schapendoes ». P.M.C. Toepoel était cynologue, auteur et éditeur de livres maintes fois réédités aux Pays-Bas : « De kortbenige terriers » « Onze Honden » « Kies de juiste hond » « Toepoel’s Hondenencyclopaedie » « Opvoeding van de hond » (1952, 70 pages, 4. édition)
Il restait actif sous l’occupation allemande Nazie des Pays-Bas de 1940 à 45, ne publiant ses livres qu’après la fin de la guerre. La correspondance qui suit entre P.M.C. Toepoel et le baron Houtart, secrétaire général de la F.C.I, datée du 15 novembre 1948, est donc un échange entre deux des plus éminents et sérieux cynologues de leur temps, et fait probablement partie des recherches préparatoires à une publication de P.M.C. Toepel. Comme le verra le lecteur, la lettre du baron Houtart est sa réponse à P.M.C. Toepoel. Citation (Copier pour le Dansk Kennel Klub Baron A Houtart) C.F. 15 novembre 1948 63, rue de l’Abbaye Monsieur P.M.C. TOEPOEL Panta Rei LAREN (N.H.) NEDERLAND Cher Monsieur Toepoel, Votre intéressante lettre du 5 novembre dernier soulève bien des questions auxquelles je veux répondre de mon mieux. I-Depuis l’époque des Assyriens, les œuvres d’art montrent qu’il y a parmi les ”molossoïdes” (Pierre Méguin) deux types nettement distincts: a) un type très lourd de tête, très trapu et très court de corps, ayant souvent la queue en roulée sur le dos et dont les représentants actuels sont le mastiff, le dogue de Bordeaux, le dogue du Thibet (et aussi les dérivés tels que le bull dog et le bouledogue français) b) un type plus léger de tête, moins trapu de corps, plus long, n’ayant pas la poitrine aussi vaste et ayant généralement la queue soit basse, soit au maximum portée légèrement au dessus de la ligne [h]orizontale. Ce type n’a pas reçu dans la littérature canine un nom aussi précis que les dogues. Ses représentants modernes sont: le mâtin belge (le plus pur à mon avis) le Rottweiler, les Sennenhunde suisses, le chien des Pyrénées, etc. Dans ma jeunesse, j’ai écrit dans Chasse et Pêehe (fin 1908-commencement 1909) ”L’histoire du mâtin ”en plusieurs articles illustrés abondamment. Le Comte H. van Bylandt a traduit ces articles en langue néerlandaise et ils ont paru avec tous le clichés, en 1909, sous le titre ”De Geschiedenis van den mâtin dans le Nederlandsche Hondensport” (Editeur : Ac. E. Kluwer, Deventer). Peut-être pourrez-vous les retrouver. Il a été fait un tiré à part de ce texte néerlandais ; malheureusement par suite d’un accident, ces brochures ont été détroites et ja n’en possède plus qu’un exemplaire qui est sacré pour moi, comme vous le comprendrez. Ma théorie affirmant l’existence concomitante et constate du dogue (le vrai canis molussus) et du mâtin (Canis Laniarius de Linné) a été approuvée et confirmée depuis lors par beaucoup d’amateurs (voir Chasse et Pêche du 9 janvier 1927). II- Malheureusement, le mot ”mâtin” a été souvent appliqué en langue française à tous les chiens de ferme, se rapprochant même parfois du chien de berger. C’est le cas pur la gravyre qui représente le mâtin dans Buffon. En langue française le mot ”mâtiné” est devenu synonyme de ”croisé” ; on dira : un pointer mâtiné de braque allemand. III- Si les races sont naturellement constantes, les hommes se sont amusés à les croiser ou à les transformer. ../… -2- Le chien du Mont St-Bernard, dans son type primitif, était incontestablement un mâtin. On s’est plû à le rapprocher du dogue, dans la tête surtout. Jadis on e beaucoup croisé le lévrier à poil court et le mâtin et cela a donné cette sous-race que l’on appelait l’Alan, aujourdhui disparue. Il est probable que le fameux Wolfhound de Paul Potter et les Wolfhounds primitifs d’Irlande résultaient du croisement d’un lévrier à poil dur et d’un mâtin. Au 19e siècle, l’Irlande a refait de nouveaux Wolfhounds, sans doute par le croisement du deerhound d’Ecosse et du Grand Danois. IV- Des croisements ont aussi été faits avec des chiens de berger. Le berger de Brie, le kommondor, le chien de la [g]arenne, l’owtchar, etc. etc. sont probablement issus d’un croisement de mâtin et du chien de berger type ”lupoïde” (Pierre Méguin). V- Dans les temps modernes, il y a eu des dogues et des mâtins sans tous les pays d’Europe, comme il y a eu des lévriers à poil court dans tous les pays d’Europe. On temps est venu où un pays quelconque a plus développé une race et mieux réussi à la fixer que les autres pays. Les Greyhounds d’Angleterre ont éclipsé les lévriers de France, des Pays-Bas, d’Allemagne, d’Autriche, etc. Il en fut de même des dogues. Les types se sont spécialisés en Angleterre [(]mastiff), à Bordeaux, peut-être aussi à Cuba. Les mâtins e sont spécialisés en Belgique (mâtin de trait) en Allemagne (Rottweiler) en Suisse (Sennenhund). VI- Ce que j’ai dit des grandes races est aussi vrai pour les chiens de taille moyenne. Les gravures anglaises du 18e siècle et du commencement de 19e nous démontrent que le bull dog d’Angleterre était exactement du type du boxer allemand moderne. Les anglais ont ássez récemment accentué le type dogue du bulldog anglais. Les allemands sont restés plus fidèles au type ancien. Chose assez piquante : une très belle gravure de l’artiste autrichien Ridinger (fin du 18e siècle) nous montre un chien absolument conforme au boxer d’aujourdhui ; il lui donne le nom de ”Brabanter bullenbeisser”. Ce chien était en réalité répandu dans toute l’Europe, y compris l’Angleterre… mais les Allemands l’ont fixé à leur profit. VII- Toutes ces considérations nous amènent à parler des chiens du Danemark dont j’ai, intentionnellement, passé le nom jusqu’ici. Il semble certain que le Danemark a possédé dans le temps les deux types de molossoïdes : un vrai dogue lourd et puissant d’une part, un véritable mâtin d’autre part. Le type lourd se trouve encore décrit et représenté dans un certain nombre d’auteurs de 19e siècle, notamment dans Bylandt. Existe-t-il encore réellement aujourdhui, je n’en sais rien. Le Type léger est un véritable mâtin : c’est le chien que l’on appelle actuellement tantôt ”grand danois” tantôt ”dogue allemand”. Les langues germaniques ignorent malheureusement la double appellation de ”dogue” et de ”mâtin” avec la nuance incontestable que j’ai désignée ci-dessus. Pour moi il y a eu et il y a peut-être encore un ”dogue danois” (le lourd) et un ”mâtin danois” ‘le plus léger appelé tantôt dogue danois ou dogue allemand, ou dogue d’Alan, ou Grand Danois, ou Great Dane) …/… …/… -3- VIII- Et voici maintenant la question précise sur laquelle vous me questionnez : le prétendu ”dogue allemand” et le ”grand danois” sont-ils des races distinctes. S’agit-il d’un chien que le Danemark peut revendiquer ou bien est-ce une race nationale allemande ? La question a, en effet, été soulevée à l’assemblée générale de la F.C.I. à Paris en 1937. Je ne pourrais mieux faire que de vous donner ici des extraits des documents officiels ? Les voici : ”Au debut de l’année 1937 le Dansk Kennelklub avait reçu du Reichverband fűr das Deutsche Hundewesen (R.D.H.) une lettre ainsi conçue (traduction) : ”Le Reichverband fűr das Deutsche Hundewesen reçoit constamment des plaintes de ce que dans la presse professionnelle étrangère on parle toujours à nouveau du ”Grand Danois” tandis qu’il ne peut s’agir que du ”Deutsche Dogge”, c’est à dire que le Grand Danois n’est pas autre chose que notre Deutsche Dogge. Nous nous sommes, par conséquent, adressés à la F.C.I. et on nous informe qu’à ce sujet il faut prendre l’avis du Kennel Klub danois, surtout pour savoir s’il existe des caractères particuliers à la race du grand danois. Afin d’éclaircir la question nous vous prions donc de nous informer si vous êtes prêts à reconnaître le Deutsche Dogge comme tel et à ne plus employer l’appellation de ”Grand Danois”, appellation qui n’occasionne que des erreurs et des malentendus” 1. (s) Bazille 1 Comme A. Houtart copie ici le procès-verbal original de l’assemblée générale du 22 juillet 1937, le texte est rendu tel que dans l’original envoyé au Dansk Kennel Klub par F.C.I. le 9 mai 2003. De son côté la F.C.I. écrivit ce qui suit au D.K.K. ”Vous êtes probablement au courant de ce que l’Allemagne revendique la nationalité de ”grand danois” qu’elle dénomm[e] ”dogue allemand”. Il serait souhaitable qu’une décision puisse être prise et il me se[mb]le1 qu’elle pourrait être utilement examinée lors d[e]1 l’assemblée générale de la F.C.I. qui aura lieu à Paris en juillet prochain. Je vous saurais gré de bien vouloir étudier la question et de me faire parvenir un rapport. Avec mes reè merciements…….. (s) Cte de T’serclaes La question fut donc mise à l’ordre du jour de l’assemblée générale de la F.C.I. tenue à Paris le 22 juillet 1937. Le délégué du D.K.K. M. Ferdinand Prior, fit à l’assemblée un savant exposé démontrant par de nombreuses citat ons que depuis des temps très anciens la race dont il s’a[g]i[t]1 avait été appelée, aussi bien dans les traités scientifiques que dans le langage courant ”chien danois, dogue danois, grand danois, ou simplement danois, et cela dans l’Europe entière, sans en excepter l’Allemagne. F. Prior cite notamment la grande autorité sur les origines des races canines, le Dr. Leop. Jos. Fitzinger lequel, dans son livre ”Der hund und seine Rassen” (Tübingen, 1876) ne parle pas du Deutsche Dogge, mais uniquement du dänische Dogge – canis molossus danicus – et comme race indépendante du grosse dänische hund – canis laporarius danicus – Cet auteur ajoute que le Danmark est le pays où cette race fut créée d’abord et qui lui a donné son nom. 1 Les mots « se[__]le » dans la phrase « il me se__le », « d_ » dans « lors d_ l’assemblée » et « s’a_i_ » dans « dont il s’a_i_ avait »” n’étaient pas lisibles. Nous supposons qu'il s'agit des mots « semble », « de » et «s'agit », respectivement. F. Prior signale que c’est seulement vers 1879 qu’apparut pour la première fois en Allemagne, l’appellation ”Deutsche doggen” l’appelation ”Dogue d’Ulm” fit aussi son apparition vers la même epoque. Dans la suite la Cynophilie internationale fit usage tantôt d’une appellation tantôt de l’autre. F. Prior terminait son exposé comme suit : ”Mesdames et Messieurs, j’ai terminé. Tout ce que je vous ai dit aura servi à vous montrer que la race du Grand Danois a été internationalement connue comme race indépendante depuis des siècles, et malgré les améliorations que le type premier a sans doute subies au cours des siècles, aucun esprit averti n’a jamais pu admettre que le type de nos jours n’appartienne plus à la race du Grand Danois.” ”Personne ne disputera à nos amis les Allemands les efforts qu’ils ont fait pour améliorer cette race, mais nous contestons absolument leur droit à réclamer la création d’une nouvelle race s’appellant ”le Deutsche Dogge” et à prétendre qui la race du Grand Danois n’existe plus, ou que le chien auquel nous donnons ce nom appartient en vérité à cette soi-disant nouvelle race du ”Deutsche Dogge”. ”Et je pense que vous êtes d’accord avec moi pour reconnaître que plus on étudie la question et plus on se rend compte que jamais rien, ni personne, ne réussira à rayer internationalement de la nomenclature caninen le glorieux nom du Grand Danois, ou en anglais ”the Great Dane”. Paris, le 22 juillet 1937. (s). F. Prior 1. 1 Comme A. Houtart copie ici le procès-verbal original de l’assemblée générale du 22 juillet 1937, le texte est rendu tel que dans l’original envoyé au Dansk Kennel Klub par F.C.I. le 9 mai 2003. (N.B.) le texte français complet du rapport de M. Prior a été publié dans le ”bulletin officiel de la société canine de Monaco” du mois d’août 1937 ; je n’en possède malheureusement qu’un exemplaire). Cet exposé ne fut suivi d’aucun débat et d’aucune décision en suite d’une déclaration de M. Glockner, président du R.D.H. et délégué de cette sociéte à l’assemblée générale Voici ce que mentionne à ce sujet le Procès-verbal de l’assemblée du 22 juillet 1937 : X) Examen des questions proposées par : 1º) …. 2º) …. 3º) le Danemark : question du Grand Danois. ”M. Prior donne lecture d’une étude approfondie sur l’historique et l’appellation de ce chien. M. Glockner déclare que c’est par suite d’une erreur que cette question a été mise à l’ordre du jour, le R.D.H. n’ayant point fait de demande officielle pour la modification de l’appellation du Grand Danois”. IX- Il résulte de ce qui précède : a) M. Prior confirme qu’il a bien existé au Danemark un type lourd qui est le vrai ”dogue danois”. b) Le type plus léger (que moi-même j’appelle ”mâtin danois” sans avoir l’espoir que ce terme s’impose à la cynophilie internationale) est aussi danois et non point allemand, sans toutefois que les gens du Dansk Kennelklub sous-estiment les améliorations que les éleveurs allemands lui ont apportées. c) c’est donc légitimement que l’on donne à ce chien le nom de ”grand danois” ou ”great dane”. d) Le Dr. Glockner président du R.D.H. a loyalement reconnu la chose en 1937 et il faut en conclure que la cynologie officielle allemande avait renoncé à revendiquer le prétendu ”dogue allemand” comme une race nationale allemande. e) Les cynologues danois ont été très moderés en acceptant que l’on fit usage du terme ”dogue allemand” et en se contentant de s’opposer simplement à ce que l’on ”raye internationalement de la nomenclature canine le glorieux nom de Grand Danois, ou en anglais Great Dane”. …/… f) Pour la F.C.I. cette race a toujours été et reste encore une race nationale danoise ; seul le standard déposé par le Dansk Kennelklub est officiel à ses yeux. X- Aux documents que M. Prior a cité à l’appui de sa thèse, je puis en ajouter deux que voici : En 1786, le bourgmestre de la ville de Louvain (Belgique) prit une ordonnance ayant pour but de prémunir la population contre les dangers offerts par des chiens errants et mor ants. Cette ordonnance est rédigée en langue flamande et voici la traduction d’un de ses passages : ”Sur des plaintes qui nous parviennet que des chiens de grande taille, tels que les Danois, dogues et chiens de berger (dennen, doggen en de scaep-hoeders-honden) circulent dans les rues, d’or résultant nombre de malheurs, nous avons décidé d’interdire à chacun de lasser errer dans les rues les chiens d’une grande taille le de différentes sortes, sans muselières, sous peine d’une amende de six florins par chien”. En 1796 l’administration communale de Louvain prit une nouvelle ordonnance sur le même objet. Comme à cette époque la Belgique se trouvait sous la domination française, cette ordonnance est libellée en langue française. En voici un extrait : ”…. qu’aucun chien Danois, Espagnol, de chasse et de cour ne pourra vagabonder sans avoir un muselet ou être tenu en laisse, au défaut de quoi les propriétaires seront condamnés la première fois à une amende de trois journées de travail….” Les deux citations prouvent qu’a la fin du 18e siècle l’administration publique d’une petite ville belge s’adressant à la population usait du mot ”danois” comme indiquant une race bien connue de tout le monde. Les deux citations sont empruntées à un travail intitulé ”Les Chiens de berger belges et les bouviers – Origines, Variétés, Utilisation” écrit par M. Louis Huyghebaert et publié par tranches dans le journal belge ”L’Aboi” (91, rue du Péri à Liège, Belgique) Nº 34 du 15 avril 1947. Il est curieux de constater que l’ordonnance de 1786 fait une distinction entre les ”dennen” et les ”doggen”. :- :- :- :- :- :- :- : Je vous enverrai par un autre courrier une petite brochure en langue française que j’ai consacrée au chien de trait mâtin belge et ou je résume ma théorie et je reproduis le dogue et le mâtin de Assyriens. Croyez, cher Monsieur Toepoel, à les sentiments les meilleurs. (s) Baron Albert Houtart SECRETAIRE GENERAL de la F.C.I. Fin de citation
La norme de la race du Chien danois (le Grand Danois) établie par le Danemark et, selon la F.C.I., la seule valable, est conçue en ces termes (le texte original danois figure dans la colonne droite). La traduction française a été effectuée en mai 1937 à l’occasion de l’assemblée générale du 22 juin 1937 :
Citation Standard pour le chien danois ----------------------------------- (Grand danois, great dane). Pays d’origine: Danemark. L'effet total que vous produit le chien danois (le grand danois) est bien imposant, celui d'un animal pleine d'élégance vigoureuse. Un grand chien de noble allure, aux lignes harmonieuses et belles, la tête avec ses contours aux lignes pures, bien marqués, a une expression presque sévère, surtout chez le mâle. Toute la forme du chien donne l'image d'une souplesse arrondie et forte, mais pourtant élégante, sans muscles noueux, ni os pointus ou saillants ; ses proportions restent harmonieuses jusqu’aux moindres détails. La musculature est sèche et ferme, son jeu se laisse entrevoir sous la peau, même quand le chien est au repos. Point de contractions nerveuses, ni de relâchement de la musculature. Point d’obésité. Pas de plis, ni de rides causés par la peau flasque. La musculature est portée par le squelette solidement bâti, avec une épine dorsale forte et ferme, les os des membres étant droits et assez forts. Le port doit être le suivant: le cou (l'encolure) et la tête bien dressés, ce qui fait s'incliner légèrement en arrière la ligne du dos; il es tient haut sur les coussinet plantaires, porté par le carpe sec et nerveux qui ne doit jamais devenir flasque, ou affaissant, et encore moins faire fléchir le métacarpe en avant. Un port bien dressé assure au chien le bon équilibre, son poids ne doit pas reposer lourdement sur les membres antérieurs, mais peser plus en arrière, de sorte que le chien se tienne ferme sur les quatre jambes. Vigueur et force vitale, ainsi que la pureté des couleurs confèrent au chien danois cette harmonie de l'effet total qui produit une impression si noble et s'accorde avec sa grandeur, la fidélité de son caractère, sa fierté, son courage et toute son apparition. La tête, qu'il porte haut, doit s'harmoniser avec la grandeur du chien. Elle doit être sèche, effilée, haute (profonde) et bien serrée, marquée et expressive. La distance du point central entre les yeux jusqu’à la bosse occipitale doit être la même que celle du point central jusqu'au bout du museau. Vu de devant le large museau très développé et à grandes narines ouvertes et la large arête nasale ne doivent pas paraître essentiellement plus étroite que la partie postérieure de la tête. L'arête nasale passe entre les yeux, continuant insensiblement dans le creux frontal, affaissement léger, mais bien accusé, qui monte par le milieu de la boite crânienne et diminue en profondeur vers la bosse occipitale. Vu de devant on remarque aussi les joues sèches, plutôt plates. Les joues rondes, rebondies, c'est un défaut qui abîme le caractère de la tête. La partie devant les yeux doit être pleine, jamais creuse, mais bien marquée et sèche. Vue de côté la boite crânienne ne doit ni descendre, ni monter vers 1'arrière de l'arête frontale, elle doit être aussi plate que possible et, en tous cas, elle ne doit se bomber que très légèrement. La ligne frontale doit être parallèle a I’arête nasale, et a la ligne inférieure de la tête. Pli des lèvres bien accusé. Le large museau carré doit être abruptement coupé sur le devant et, prolongé par le bord antérieur de la lèvre, il doit former un angle droit avec la ligne inférieure de la lèvre, angle, qui, cependant, est arrondi. Les lèvres ne doivent pas être flasques et ballantes. La bosse occipitale ne doit pas être sensiblement proéminente. La ligne de I’arête nasale est toute droite, jamais creuse. Chacun des deux os du nez se termine par devant en une protubérance, et les deux protubérances se joignent le bord frontal intérieur des os du nez formant une bordure épaissie a 1'endroit ou il se réunit au cartilage du museau. Chez quelques chiens ces bordures épaissies se font sentir comme un V assez profond et chez d'autres comme un V plus aplati, la pointe retournant des protubérances sur le nez. Museau à fente est disqualifiant. Les orbites des sourcils fortement développées, arquées d’un côté à 1'autre, forment, chacune de son côté de l’arête nasale un arrêt prononcé qui constitue (toujours vu de côté) une courte ligne de jointure; cette ligne fait angle droit et à la ligne frontale et à la ligne de 1’arête nasale. Vues de dessus les lignes latérales de la partie postérieure de la tête se montrent parallèles. Les lignes latérales de la partie antérieure de la tête se présentent également comme deux lignes parallèles; plus fortement qu'est développé le devant de la tête, plus grande est la distance entre ces lignes. Mâchoires et dents. Les mâchoires doivent être sèche et fortement développées, montrant la force de l'énorme gueule. La mâchoire inférieure ni proéminente, ni reculant. Les dents bien développées, fraîches, blanches et bien rangées. Les incisives de la mâchoire supérieure doivent glisser étroitement sur celles de la mâchoire inférieure. Les incisives de la mâchoire supérieur et surtout celles de la mâchoire inférieure doivent être disposées en une rangée droite entre les canines. Les oreilles doivent être haut placées et pas trop éloignées I’une de 1'autre. 1es oreilles coupées et non-coupées sont également bien admises. Si l'oreille est coupée, la coupe doit être belle et soigneusement exécutée, pareille aux deux oreilles. La position des oreilles doit être symétrique; les oreilles doivent être raides, pointues et tenues joliment droites. Si les oreilles ne sont pas coupées, il faut qu’elles soient assez fines et pas trop grandes; elles doivent se tenir aplaties autant que possible contre les côtes de la tête, le bord postérieur de l'oreille se soulevant, quand le chien "dresse l’oreille", sans que par la l'oreille est poussée sur le sommet. Le bord antérieur de 1'oreille reposant contre la tête est incliné en avant et vers le bas. Les yeux. D'une grandeur moyenne, ronds, expressifs et de couleur aussi foncée que possible. Placés assez haut, tournés ni en dehors, ni en dedans. Une trop grande distance entre les yeux donne une expression stupide, une trop petite distance - une expression sournoise. Défauts : Les yeux en amande, les yeux sanguinolents et les paupières inférieures pendantes. Le mouvement est long au pas ainsi qu'au trot, d’allure vive et régulière, sans trop d'écart des pattes de devant, pas sautillant, dandinant et brusque, mais souple et rebondissant. Le galop est plat et allongé avec bonne avance, pas haut, ni sautillant - il faut que le chien semble filer en avant le long du terrain. L'épaule longue, obliquement placée, nerveuse, musculeuse, mais sèche, pas exagérée, ni charnue, adhérant bien et fermement au corps. Epaules raides et détachées sont des défauts. Jambes de devant. La partie humérale relativement courte est fermement et étroitement jointe à l'avant-bras par la jointure du coude. Toute la position antérieure vue de devant, est d'une largeur appropriée, et les jambes de devant se présentent comme deux lignes verticales. La jambe de devant, vue de face, est assez étroite sans grosseur musculeuse extérieure en haut de l'avant-bras. Vue de côté, la jambe de devant est aussi verticalement plantée, mais elle est large, plate, sèche et nerveuse. Le métacarpe est vigoureux, pas trop long, et, dans le haut, il penche légèrement vers l'arrière. Défauts : les jambes tordues de toute sorte, vues de devant ou de côté, épaule relâchée, coude infléchi ou recourbé en dehors (ce qui cause une mauvaise allure) également la démarche causant le fléchissement en avant du métacarpe, ainsi que la ”démarche bouletée”. Les pattes sont assez grandes et fortes, arrondies plutôt hautes, et bien serrées, de sorte que les orteils soient rassemblés. Les coussinets plantaires doivent être fermes, mais souples et, au toucher, ils ne doivent pas se faire sentir secs, gercés et rugueux. Les griffes sont courbées vers le bas, si les orteils scat correctement placés, la pointe des griffes sera disposée verticalement au sol. Orteils écartés ou orteils de travers et pattes de lièvre sont des défauts. II faut que les griffes fortuites soient enlevées chez les petits. Le cou musclé et d’une longueur appropriée plutôt long que court, et légèrement arqué en forme de "S". A partir de la forte nuque dont la soudure à la tête est bonne, ferme, mais clairement marquée, le cou devient plus fort vers le bas, formant en s’élargissant une douce transition vers les muscles du corps, de la poitrine et des épaules. Sur le devant il continue par la gorge en un bel arc doux jusqu’à la mâchoire inférieure. L’idéal, difficile à atteindre, c'est le cou complètement sec, sans l'ombre de peau flasque; toutefois il faut éviter les plis sur la gorge et la peau flasque du cou. Le cou à un port bien dressé. II ne doit pas être trop fortement courbé en forme de "S" - le chien danois n'étant pas un lévrier, mais un animal bien plus vigoureux - et il ne doit pas non plus être trop court, ce qui donnerait au chien une apparence lourde ou voûtée. Le cou de cerf est absolument a rejeter. Le tronc, très profond (haut), d'une belle largeur de la poitrine. Les cotes légèrement bombées au-dessous et derrière l'épaule et courbées un peu en arrière; plus elles se rapprochent de la croupe plus elles sont bombées et courbées d’avant en arrière. Le ventre bien rentré, pourtant la ligne inférieure de la poitrine et du ventre ne forment point le "S" fortement arqué, comme chez le lévrier, mais toute la structure du tronc montre plus de force positive et une "masse" plus solide que chez cette dernière race. Chez les vielles chiennes ayant beaucoup servi à la reproduction, on pourra admettre dans une certaine mesure un ventre un peu plus bas. La ligne du dos très faiblement inclinée en arrière, un peu bombée au-dessus des reins, formant une transition douce a la croupe; le dos sec, bien tendu et fort, d'une longueur appropriée, affin de bien s'harmoniser avec la grandeur du chien, plutôt court que long. La musculature fortement développée, surtout sur le devant. Les reins sont larges et vigoureux. L'importance attribuée au dos ne peut être exagérée, non seulement affin d'obtenir une ligne dorsale harmonieusement et joliment tracée, mais encore plus parce que la force du dos confère au chien cette vigueur qui, transmise aux membre postérieurs, conditionne sa démarche. La croupe est d’une belle largeur, forte; musculeuse, toutefois sèche et joliment bombée sans protubérances saillantes de la hanche. Défauts : dos creux, dos de carpe, dos d'hyène ou dos incliné en avant, dos long (et par conséquent faible) ventre pendant, poitrine étroite ou creuse, poitrine en tonneau, croupe plate ou étirée, et croupe noueuse. Jambes postérieures. La position de la partie postérieure, vue d'arrière est bien large, exactement aussi que la croupe. Jambes de derrière parallèles. Vues de côté les jambes de derrière sont, en bas, légèrement dirigées en arrière. La partie tibiale est longue. La partie tibiale ainsi que la partie supérieure de la cuisse sont larges à longs muscles puissants et joliment bombés. De bons angles aux jointures du genou et du jarret. Métatarse sec et nerveux, pas trop long. Les jointures du genou et du jarret ne doivent être tournées ni en-dedans, ni en dehors. Une position postérieure cambrée est un défaut particulièrement laid et qui gâte la ligne du dos et toute la structure harmonieuse du chien. Sont encore des défauts: jointure du genou relâchée, jarret tourné en dehors (jambes cambrées) et jarret tourné en dedans (jarreté), ainsi que métacarpes (métatarses) faibles, de sorte que le chien a la démarche "bouletée". Les pattes sont assez grandes et fortes, rondes et bien serrées, de sorte que les orteils soient étroitement réunis. Les coussinets plantaires doivent être fermes, mais souples et au toucher ils ne doivent pas se faire sentir secs, gercés et rugueux. Les griffes se recourbent vers le bas; si les orteils sont correctement placés, la pointe des griffes sera disposée verticalement au sol. Orteils écartés, orteils de travers et pattes de lièvre sont des défauts. Griffes fortuites (adventices) doivent être enlevées en bas âge. La queue, forte à sa naissance, s'effile insensiblement en fine pointe, elle est placée haut et bien large à la racine. Il ne faut pas quelle pende en saucisse sur la croupe, mais qu’elle s’y joigne de façon régulière et naturelle. Etirée, elle doit à peu près atteindre la jointure du talon. Chez deux chiens de la même grandeur le nœud da calcanéum ne se trouve pas toujours a la même hauteur au-dessus du sol, c’est pourquoi on ne peut pas aveuglément fixer la longueur de la queue au nœud du calcanéum, ce qui importe, c'est l'harmonie de la longueur de la queue avec le reste de la structure du chien. La dernière articulation de la queue est un point délicat chez le grand danois - voilà pourquoi il faut scrupuleusement veiller à ce que le dernier tiers de la queue soit régulièrement effilé. Quand le chien est au repos la queue est portée, légèrement courbée et assez bas, en action ou à la course elle est portée plus haut, mais ne doit jamais se dresser en boucle ou au-dessus du dos. Défauts : queue en fouet, queue trop courte et trop grosse, queue placée trop haut ou trop bas, queue en boucle, queue tournée ainsi que queue coupée. Le pelage doit être court, épais, luisant et lisse. Défauts : pelage frisé, laineux ondulé ou à poils trop longs, également queue trop velue, surtout au dessous (queue en brosse). Couleur. La couleur ou les couleurs – quelle qu’elles soient – doivent être pures. Quant à la couleur les chiens danois sont naturellement divisés en deux groupes. D'une part les bêtes jaunes et tigrées, d'autre part les bêtes noires, gris-bleu et à couleurs "d'arlequin" (bigarrées). Dans le premier groupe tous les dessins de couleur grise (gris-bleu) ou de nuances de gris (gris-bleu) sont disqualifiants. Le fait que les dessins noirs (masque, tigrures) "tachettent", comprenant naturellement des poils blancs, c'est une autre affaire. Dans le groupe dernier tous les dessins de couleur jaune (brune, rouge) ou de nuances de jaune (brune, rouge) ou de nuances de jaune (brune, rouge) sont disqualifiants. Au premier groupe reviennent: 1. Chiens jaunes. Plus la couleur en est claire, mieux cela vaut. Les yeux toujours bruns, de couleur aussi foncée que possible. Le masque noir est à préférer, ainsi que 1es griffes noires. Museau toujours noir. Tache blanche à la poitrine et pattes blanches sont admissibles, mais, quant à la couleur le chien qui s le moins de dessins blancs est à préférer. Sont disqualifiants : les yeux jaune-claire et les yeux d'autre couleur claire, bordures des yeux claires ou museau clair, grands dessins blancs (marque frontale, collier, pointe blanche de la queue, etc.). 2. Chiens tigrés. La couleur fondamentale idéale est un jaune vif, pourtant cette couleur sera souvent un peu plus foncée, brun-jaune ou d'un brun chaud. Le danger de la couleur fondamentale plus foncée, c'est que les tigrures noires ne s'y dessineront jamais aussi nettement que sur une couleur fondamentale plus claire. Tigrures (raies transversales) très noires, de sorts qu'elles soient aussi nettement limitées que possible. Les yeux toujours bruns, de couleur aussi foncée que possible. Museau toujours noir. Griffes de préférence noires. Tache blanche à la poitrine et pattes blanches sont admissibles, mais quant à la couleur le chien qui a le moins de dessins blancs sera à préférer. Sont disqualifiants; les yeux jaune-clair ou Ies yeux d’une autre couleur claire, bordures claires des yeux, ou museau clair, grands dessins blancs (marque en tête, collier, pointe blanche de la queue, etc.). Au dernier groupe reviennent: 1. Chiens noirs. Le pelage du chien noir doit être luisant, tout noir. Les yeux de couleur foncée, le museau toujours noir. Les griffes noires sont à préférer. Tache blanche à la poitrine n'est pas un défaut. Le chien qui a le moins de dessins blancs est préférable; toutefois griffes, orteils et pattes blancs, ainsi que tache blanche à la poitrine sont admissibles, mais comptent en moins à 1'appréciation. Sont disqualifiants toutes les autres taches blanches (collier complet, marque en tête ou étoile, pointe de la queue blanche, etc.), les yeux clairs, le museau clair ou les bordures claires des yeux, ainsi qu'un noir qui n'est pas entièrement pur. 2. Chiens gris-bleu. La couleur gris-bleu doit être pure. Les yeux (bruns ou gris-bleu) aussi foncés que possible. Tache blanche à la poitrine, masque noir ou foncé, ainsi que pointe noire ou foncée vers le dos ("anguille") ne sont pas des défauts. Griffes et pattes blanches (pas plus haut que le métacarpe) sont admissibles, mais comptent en moins à l'appréciation. Museau noir ou gris-ardoise très foncé. Bordures des yeux foncées. Sont disqualifiants : touts sortes de dessins blancs, sauf ceux mentionnés ci-dessus, les yeux clairs (aussi les yeux vairons), museau clair, bordures claires des yeux et couleur pas entièrement pure, taches foncées, noires ou claires, toutes les teintes noirâtres, jaunâtres ou brunâtres respectivement foncées ou claires. 3. Chiens couleur d’arlequin (bigarrés). La couleur fondamentale doit être d'un blanc pur, sans poils entremêlés d'aucune autre couleur et sans teinte de gris, ni de bleu dans le blanc. II faut que les taches soient irrégulièrement distribuées, plus ou moins grandes, de forme irrégulière et disposée tout à fait asymétriquement sur tout le chien, d’un noir luisant pur, sans teinte de brun ou de gris. Collier blanc et jambes de devant toutes blanches ne sont pas désirables. La limite entre la couleur fondamentale blanche et les taches noires doit être aussi nette que possible; de préférence les yeux foncés. Griffes et museau noirs sont à préférer. Quelques petites taches grises nettement délimitées sont permises en petit nombre. Sont également admis les yeux clairs, les yeux gris, 1'oeil vairon (les yeux vairons). En outre sont autorisés le museau tacheté de noir (nez de papillon), ainsi que les griffes blanches. Défauts: museau rouge, couleur de chair, en outre couleur fondamentale entremêlée gris-bleu ou grise, ainsi que les yeux bleu-pâle ou jaune clair. Sont disqualifiants : les yeux rouges (iris), couleur fondamentale blanche avec un petit nombre de grandes taches noires ou quelques petites taches isolées, couleur toute blanche sans aucun dessin, ainsi que les chiens chez lesquels les taches grises ou noires plus ou moins grandes sont prédominantes. Grandeur. Plus il est grand, mieux cela vaut, toutefois avec 1'exigence absolue que la grandeur soit combinée avec une structure harmonieuse et vigoureuse, en d'autre termes : tant que le chien peut porter sa taille. La hauteur d'épaule pour un mâle - pas moins de 76 cm., de préférence 80 cm. et davantage; pour une chienne pas moins de 72 cm. - de préférence 75 cm. et davantage (mesure à la canne par-dessus l'épine de I'omoplate) Copenhague, le 16. mars 1935 Jørgen Larsen Ainsi adopté à la séance du Conseil d'Administration du "Dansk Kennelklub" le 18. mars 1935. Pour le Conseil d’Administration : A. Moltke. Président. | Standard for den danske Hund (Grand danois, great dane). Stamland: Danmark. Helhedsindtrykket af den danske Hund er imponerende, elegant og kraftfuldt. En stor, flot Hund med harmoniske og smukke Linier. Hovedet med dets linierene, markerede Omrids har især hos Hannen et næsten strengt Udtryk. Hele Hundens Form giver Billedet af en stærk og dog elegant, afrundet Spændstighed uden knudrede Muskler og skarpe fremspringende Knogler, med til de mindste Enkeltheder gennemført harmoniske Propositioner. Muskulaturen er tør og fast, og skimtes spillende under Skindet, selv naar Hunden er i Ro. Ingen nervøse Trækninger eller Slaphed i Muskulaturen. Ingen Fedme. Ingen Poser og Rynker af slap Hud. Muskulaturen bæres af det stabilt byggede Skelet med stærk fast Rygsøjle og med Lemmernes lige og ret grove Knogler. Holdningen skal være med godt rejst Hals og Hovede, hvorved Ryglinien bliver ganske svagt skraanende bagud, staaende højt paa Trædepuderne, baaret af den tørre, senede Haandrod, som aldrig maa blive slap og synkende og endnu mindre kode fremover. Godt rejst Holdning giver Hunden god Balance, dens Vægt maa ikke hvile tungt paa Forlemmerne, men ligge mere bagud, saa Hunden staar fast paa alle fire Ben. Styrke og Livskraft og rene Farver giver den danske Hund den Harmoni i Helhedsindtrykket, der virker saa ædelt og harmonerer med dens Størrelse, trofaste Karakter, Stolthed, Mod og hele Fremtoning. Hovedet, som bæres højt, skal harmonere med Hundens Størrelse. Det skal være tørt, langstrakt, højt (dybt) og sammentrykt, markeret og udtryksfuldt. Fra Midtpunktet imellem Øjnene skal der være lige langt til Nakkeknuden og til Snudespidsen. Set forfra maa den stærkt udviklede brede Snude med store aabne Næsebor og den brede Næseryg ikke synes paafaldende smallere end Baghovedet. Næseryggen løber mellem Øjnene jævnt over i Pandefuren, en let, men markeret Indsækning, der løber op gennem Midten af Hjerneskallen og aftager i Dybde imod Nakkeknuden. Set forfra vil man tillige se de tørre, nærmest flade Kinder. Runde, svulmende Kinder er en Fejl, der ødelægger Hovedets Karakter. Partiet foran Øjnene skal være godt udfyldt, aldrig hult, men markeret og tørt. Set fra Siden maa Hjerneskallen hverken falde eller stige fra Pandeafsatsen og bag ud, den skal være saa flad som mulig og maa i hvert Fald kun hvælve meget lidt. Pandelinien skal være parallel med Næseryggen og med Hovedets Underlinie. Tydelig Læbefold. Den brede firkantede Snude skal fortil være skarpt afskaaret og forlænget med Læbens Forkant danne en ret Vinkel med Læbens Underlinie, idet denne Vinkel (Læbe-vinklen) dog er afrundet. Læberne maa ikke være løse og flagrende. Nakkeknuden maa ikke være særlig fremtrædende. Næsens Ryglinie er .ganske lige, aldrig hul. De to Næseben ender fortil i en Forhøjning, og disse to Forhøjninger forbindes, idet Næsebenenes indvendige Forkant, der hvor den samles med Snudebrusken, danner en fortykket Rand. Disse fortykkede Rande føles paa nogle Hunde som et dybere og paa nogle som et fladere V med fra Næseforhøjningerne tilbageløbende Spids. Spaltesnude er diskvalificerende. De kraftigt udviklede fra Side til Side hvælvede Øjenbrynsbuer danner paa hver sin Side af Næseryggen et markeret Stop, der (stadig set fra Siden) danner en saavel paa Pandelinien som paa Næseryggens Linie vinkelret staaende kort Forbindelseslinie. Set fra oven viser Baghovedets Sidelinier sig parallelle. Forhovedets Sideliner viser sig ligeledes som to parallelle Limer, jo kraftigere udviklet Forhovedet er, des større er Afstanden mellem disse Linier. Kæber og Tænder. Kæberne skal være tørre og stærkt udviklede, visende Kraft i det mægtige Bid. Underkæben hverken fremstaaende eller tilbageliggende. Tænderne godt udviklede, friske, hvide og velstillede. Fortænderne i Overmunden skal glide tæt over Fortænderne i Undermunden. Fortænderne saavel i Over-, som særligt i Undermunden skal sidde i en lige Række mellem Hjørnetænderne. Ørerne skal være højt ansatte og ikke sidde for langt fra hinanden. Saavel kuperede som ukuperede Ører er tilladt. Hvis Øret er kuperet, skal Kuperingen være smukt og regelmæssigt udført, ens paa begge Øren. Ørernes Stilling skal være ens; de skal være stive, spidse og bæres smukt rejst. Hvis Ørerne ikke er kuperede skal de være ret fine og ikke for store; de skal ligge saa glat som muligt fladt ind til Hovedets Sider, idet Bagkanten af Øret rejses, naar Hunden »spidser Øren«, uden at Øret derved trækkes op paa Issen. Ørets mod Hovedet liggende Forkant skraaner fremad og nedad. Øjne. Middelstore, runde, udtryksfulde og saa mørke som muligt. Ret højt ansatte, ikke vendende ud- eller indad. For stor Afstand mellern Øjnene giver et dumt, for lille Afstand et lumsk Udtryk. Mandeløjne er Fejl. Rødtunderløbne Øjne og hængende nedre Øjenlaag er Fejl. Bevægelsen er i Skridt og Trav lang, jordvindende og regelmæssig uden for megen Svingen med Forpoterne, ikke hoppende, svejende og stødende, men elastisk og fjedrende. Galoppen er flad med god Fremdrift, ikke høj og springende, Hunden skal ligesom skyde sig frem langs Jorden. Skulderen lang, skraatliggende, senet, muskuløs, men tør, ikke overlæsset og kødet, sluttende godt og fast til Kroppen. Stejle og løse Skuldre er Fejl. Forbenene. Den forholdsvis korte Overarm er samlet fast og kraftigt med Underarmen i Albueleddet. Hele Forstillingen er set forfra passende bred og Forbenene staar som to lodrette Linier. Forbenet er set forfra ret smalt uden svulmende Muskler udvendig foroven paa Underarmen. Set fra Siden er Forbenet ligeledes lodret stillet, men bredt, fladt, tørt og senet. Mellemhaanden er kraftig, ikke for lang, den skraaner let bagud foroven. Skævbenethed af enhver Art, set enten forfra eller fra Siden, løs Skulder, ind- eller udaddrejet Albue (som giver en daarlig Bevægelse), Træden forover i Koderne og ligeledes Træden for dybt igennem er Fejl. Poterne er ret store og- kraftige, runde, ret høje, og godt sluttende, saa Tæerne ligger fast samlede. Trædepuderne skal være faste, men elastiske og maa ikke føles tørre, revnede og skrupne. Kløerne krummer nedad, hvis Tæerne stiller rigtigt, vil Spidsen af Kløerne staa lodret paa Jorden. Spredte Tæer, skæve Tæer og- Harepoter er Fejl. Vildtkløer skal fjernes paa Hvalpene. Halsen muskuløs og af passende Længde, hellere lang end kort, og let svejet i S-Form. Fra den stærke Nakke, som har god fast, men tydelig markeret Tilslutning til Hovedet, bliver den kraftigere nedad og ligesom breder sig ud til en jævn Overgang i Kroppens, Brystets og Skulderens Muskler. Fortil gaar den i en smuk, blød Bue over Struben over i Underkæben. En hel tør Hals uden Spor af løs Hud er Idealet, men vanskeligt opnaaelig, men Strubefolder bør undgaas og løs Halshud maa i hvert Fald ikke findes. Den bæres højt rejst. Halsen maa ikke være for stærkt svunget i S — den danske Hund skal ikke være en Mynde, men et langt kraftigere Dyr — heller ikke maa Halsen være for kort, saa den giver Hunden et klumpet eller skrut-rygget Præg. Hjortehals er absolut forkastelig. Kroppen meget dyb med god Brystbredde. Ribbenene under og bag Skulderen let hvælvede og svagt bagud buede, længere tilbage stærkere hvælvede og mere bagudbøjede. Bugen godt optrukket, dog danner Brystets og Bugens Underlinie slet ikke det stærkt svungne S som hos Mynden, men hele Kroppens Bygning viser mere solid Kraft og Masse end hos denne Race. Hos ældre, i Avlen stærkt brugte Tæver kan man i nogen Grad bære over med en lidt dybere Bug. Ryglinien ganske svagt skraanende bagud, let hvælvet over den forholdsvis korte Lænd og med jævn Overgang til Krydset, Ryggen tør, absolut stram og stærk, af passende Længde til at harmonere med Hundens Størrelse, snarere kort end lang. Muskulaturen stærkt udviklet, ikke mindst fortil. Lænden bred og kraftig. Ryggens Betydning kan ikke overdrives, ikke alene for at faa en harmonisk og smukt løbende Ryglinie, men endnu mere fordi Ryggens Styrke giver den Kraft, som overført i Baglemmerne betinger Hundens Fremdrift. Krydset af god Bredde, kraftigt, muskuløst, men dog tørt og smukt hvælvet uden skarpe Hofteknuder. Hul Ryg, Karperyg, Hyæneryg eller fortil affaldende Ryg, lang (og som Følge deraf svag) Ryg, Hængebug, smalt eller hult Bryst, Tøndebryst, fladt eller afskydende Kryds og knoglet Kryds er Fejl. Bagbenene. Bagstillingen er set bagfra godt bred, nøjagtig lige saa bred som Krydset. Bagbenene parallelle. Set fra Siden stiller Bagbenene lidt bagud forneden. Underlaaret langt. Baade Under- og Overlaar brede med kraftige, smukt hvælvede lange Muskler. Gode Vinkler baade i Knæ- og Haseled. Mellemfoden tør og senet og ikke for lang. Knæled og Haseled maa hverken dreje ind- eller udåd. Stejl Bagstilling er en særlig grim Fejl, som ødelægger Ryglinien og Hundens hele harmoniske Bygning. Fejl er endvidere løst Knæled, udaddrejet Has (Hjulben) og indaddrejet Has (Kohas) samt svage Koder, saa Hunden træder igennem. Poterne er ret store og kraftige, runde, ret høje, og godt sluttende, saa Tæerne ligger fast samlede. Trædepuderne skal være faste, men elastiske og maa ikke føles tørre, revnede og skrupne. Kløerne krummer nedad, hvis Tæerne stiller rigtigt, vil Spidsen af Kløerne staa lodret paa Jorden. Spredte Tæer, skæve Tæer og Harepoter er Fejl. Vildtkløer skal fjernes paa Hvalpene. Halen kraftig ved Roden, løbende jævnt ud i en fin Spids, højt og bredt ansat. Den maa ikke ligge som en Pølse paa Krydset, men skal falde jævnt og naturligt sammen med dette. Strakt ud skal den naa omkring Hæleleddet. Hos to lige store Hunde sidder Hælebensknuden ikke altid lige højt over Jorden, man kan derfor ikke slavisk sætte Halens Længde til Hælebensknuden — det vigtigste er, at Halens Længde harmonerer med Hundens øvrige Bygning. Halens sidste Led er et vanskeligt Punkt paa en Grand danois — det bør derfor nøje paases, at ogsaa Halens sidste Trediedel er jævnt tilspidsende. Halen bæres, naar Hunden er i Ro, svagt bøjet og ret lavt, i Aktion eller i Løb bæres den højere, men maa aldrig krølle eller bæres over Ryggen. Fejl — Piskehale, for kort og tyk Hale, for højt eller for lavt ansat Hale, Krøllehale, skæv Hale samt kuperet Hale. Haarlaget bør være kort, tæt, blankt og glatliggende. Fejl: kruset, uldet, bølget eller for langt Haarlag, samt for lang Behaaring paa Halen, særlig paa dennes Underside (Børstehale). Farve. Farven eller Farverne skal — hvilken den eller disse end er — være rene. Den danske Hund deler sig af Naturen i to Farve-grupper. Paa den ene Side gule og tigrede Dyr, og paa den anden Side sorte, blaagraa og harlekinfarvede Dyr. I den førstnævnte Gruppe er alle graa (blaagraa) Farveaftegninger eller Skær af graat (blaagraat) diskvalificerende. At sorte Aftegninger (Maske, Tigerstriber) »spætter« med hvide Haar, er en anden Sag. I den sidstnævnte Gruppe er alle gule (brune, røde) Farveaftegninger eller Skær af gult (brunt, rødt) diskvalificerende. Under den førstnævnte Farvegruppe kommer: 1. Gule Hunde. Jo klarere den gule Farve er, des bedre. Øjnene altid brune, saa mørke som muligt. Sort Maske er at foretrække, sorte Kløer ligeledes. Snuden altid sort. Hvid Brystplet og hvidt paa Poterne kan tillades, men den Hund, der har mindst hvide Aftegn, er, hvad Farven angaar, at foretrække. Diskvalificerende er: Lysgule Øjne, og Øjne af anden lys Farve, lyse Øjenrande eller lys Snude, store hvide Aftegn (Blis, Halsring, Halespids o. s. v.). 2. Tigrede Hunde. Den ideelle Grundfarve er kraftig gul, ofte vil Grundfarven dog være noget mørkere, gulbrun eller varmt brun. Faren ved den mørkere Bundfarve er, at de sorte Tigerstriber paa denne, aldrig vil staa saa skarpt som paa den lysere Bundfarve. Tigerstriberne (Tværstriberne) kraftigt sorte, saa skarpt afgrænsede som muligt. Øjnene altid brune, saa. mørke som muligt. Snuden altid sort. Kløerne helst sorte. Hvid Brystplet. og hvidt paa Poterne kan tillades, men den Hund, der har mindst hvide Aftegn, er, hvad Farven angaar, at foretrække. Diskvalificerende er: Lysgule Øjne, eller Øjne af anden lys Farve, lyse Øjenrande eller lys Snude, store, hvide Aftegn (Blis, Halsring, Halespids o. s. v.). Under den sidstnævnte Farvegruppe kommer: 1. Sorte Hunde. Den sorte Hund skal være blank kulsort. Øjnene skal være mørke, Snuden altid sort. Sorte Kløer er at foretrække. Hvid Brystplet er ingen Fejl. Iøvrigt gælder, at de mindst mulige hvide Aftegn er at foretrække, dog kan hvide Kløer, Tæer og Poter og hvid Brystplet tillades, men trækker fra ved Bedømmelsen. Diskvalificerende er alle andre hvide Aftegn (hel Halsring, hvid Blis eller Stjern, hvid Halespids o. s. v.), lyse Øjne, lys Snude eller Øjenrande samt uren sort Farve. 2. Blaagraa Hunde. Farven ren blaagraa. Øjnene saa mørke (brune eller blaagraa) som muligt. Hvid Brystplet, sort eller mørkere Maske og sort eller mørk Aal hen ad Ryggen, er ingen Fejl. Hvide Kløer og Poter (ikke over Kodeledet) og hvid Strube kan tillades, men trækker fra ved Bedømmelsen. Snuden sort eller meget mørk skifergraa. Øjenrandene mørke. Diskvalificerende er alle hvide Aftegn udover de ovenfor nævnte, lyse Øjne (ogsaa Glasøjne), lys Snude, lyse Øjenrande og uren Farve, mørkere, sorte eller lyse Pletter, mørkere sortagtigt eller lysere gulligt eller brunligt Skær. 3. Harlekinfarvede Hunde. Grundfarven skal være rent hvid, uden Stikkelhaar af nogen anden Farve, og uden Skær af blaat eller graat i det hvide. Pletterne skal være uregelmæssigt fordelt, større og mindre og af uregelmæssig Form, og siddende ganske usymmetrisk over hele Hunden, rent blanksorte uden Skær af brunt eller graat. Hvid Halsring og helt hvide Forben er ikke ønskeligt. Grænsen mellem den hvide Grundfarve og de sorte Pletter skal være saa skarp som muligt, Øjnene foretrækkes mørke. Kløer og Snude foretrækkes sorte. Tilladt er enkelte skarpt afgrænsede graa, mindre Pletter. Tilladt er endvidere, lyse, graa Øjne og ligeledes Glasøje (Glasøjne). Endvidere er sortplettet Snude (Sommerfuglenæse) samt hvide Kløer tilladt. Fejl er rød, kødfarvet Snude, endvidere blaagraa eller graa stikkelhaaret Grundfarve, samt vandblaa eller lysegule Øjne. Diskvalificerende er: Røde Øjne (Iris), hvid Grundfarve med faa store, sorte Skjolder eller enkelte smaa sorte Pletter, helt hvid Farve uden nogensomhelst Aftegninger, samt Hunde hvor graa eller sorte Pletter eller Skjolder er dominerende. Størrelse. Jo større, jo bedre, dog med den absolutte Fordring, at Størrelsen er forenet med harmonisk og kraftig Bygning, med andre Ord, saa længe Hunden kan bære sin Størrelse. Skulderhøjde for en Han ikke under 76 cm helst 80 cm og derover; for en Tæve ikke under 72 cm — helst 75 cm og derover (Stangmaal over Skulderkammen). p. t. København 16. Marts 1935. Jørgen Larsen. Saaledes vedtaget paa Dansk Kennelklubs Bestyrelsesmøde den 18. Marts 1935. P. B. V. A. Moltke, Formand.
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Note : À propos de la phrase « II faut que 1es griffes fortuites soient enlevées chez les petits », veuillez noter qu’il est aujourd’hui interdit d’enlever les griffes des chiens au Danemark. De même, la coupe des oreilles est interdite en Angleterre depuis 1889 et au Danemark depuis 1950. Fin de citation
Mon chapitre consacré à notre grand chien est divisé dans les parties suivantes : Chien et chienne – le Chien danois (Mjóhund & Tæffue - Den Danske Hund): http://verasir.dk/show.php?file=chap24-1.html#toc122 Le chien dans les temps anciens (Hunden i arilds tid): http://verasir.dk/show.php?file=chap24-1.html#toc123 Cynologie, termes techniques et constellation stellaire (Kynologi, fagudtryk og stjernebillede): http://verasir.dk/show.php?file=chap24-1.html#toc124 Les grands chiens dans les années 385-1100 (De store hunde år 385-1100 e.Kr.): http://verasir.dk/show.php?file=chap24-2.html#toc129 Les grands chiens au Moyen Âge catholique (De store hunde i den katolske Middelalder): http://verasir.dk/show.php?file=chap24-3.html#toc130 La chasse à courre et les grands croisés (XVI-XVII. siècle) (Parforce-jagt & de store Blendinge (15-1600 tallet)): http://verasir.dk/show.php?file=chap24-4-0.html#toc136 L'arrêt de la chasse, Buffon et les cadeaux présentés à la noblesse de l'Europe (XVIII. siècle) (Jagtens ophør, Buffon og gavegivning til Europas adel (1700 tallet)): http://verasir.dk/show.php?file=chap24-4-1.html#toc137 Du roi et la noblesse pour les gens du commun - de chien d'utilité pour un chien de compagnie (XIX. siècle) (Fra konge og adel til almuen - fra brugshund til selskabshund (1800 tallet)): http://verasir.dk/show.php?file=chap24-4-2.html#toc138 La révision historique de la Prusse et la plainte allemande contre le Danemark (Preussens historieomskrivning & Tysklands anklage mod Danmark): http://www.verasir.dk/show.php?file=chap24-5.html#toc140 L’entre-deux-guerres et l’après-guerre (Mellem- & efterkrigsårene): http://verasir.dk/show.php?file=chap24-6.html#toc141 Aujourd’hui (Nutid): http://verasir.dk/show.php?file=chap24-6.html#toc142
Toute remarque concernant des erreurs, informations supplémentaires ou questions sont les bienvenues puisque le chapitre reste en état de « travail en cours ». Si vous souhaitez m’écrire, veuillez adresser votre e-mail à mail@verasir.dk Septembre 2007 Flemming Rickfors "Dogue Danois bringé. (fig. 4) Gravure extraite de "l'Acclimatation"". "...Le chien danois (fig. 4) encore appelé dogue danois..." (p89 à 97). Source: M. Portanier: Principales Races Canines – Origine du chien, Races, Hygiène (Nice, 1893) Voir aussi les livres: Collectif – L. Fortin & Jean Robert: Les Chiens – Chiens De Chasse – De Luxe, De Garde Et D’Appartement – Nomenclature Et Description – Élevage, Hygiène & Maldies (Paris, 1892, Chapitre II, Les Chiens d’utilité, 1° Chiens de Garde et de Défense, Le Grand Danois, p78 à 81). Albert Larbalétrier: Manuel Pratique De L’Amateur De Chiens – Chiens De Chase, Chiens De Garde, Chiens De Berger, Chiens D’Agrément – Histoire, Origine, Intelligence, Races Canines, Alimentation, Élevage, Soins De Propreté, Dressage, Hygiène, Maladies, Taxe Municipale (Paris, 1907, Chien Danois, p142 à 143).
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